La crise requin, ou comment concilier protection de l’environnement et développement des activités humaines ?
Publié le 27 février 2018
Pour approfondir votre enquête sur la crise requin à La Réunion, votre envoyée spéciale a rencontré Jean-François NATIVEL, surfeur et président de l’association Océan Prévention Réunion (OPR). Il répond aux questions de Nawfel, Amandine et Léa, les globe-reporters du collège Pierre et Marie Curie à Liévin (62).
Développement durable et environnement
Vous l’avez désormais compris, chers globe-reporters : la crise requin à La Réunion est un sujet hautement sensible et complexe. Pour comprendre ses enjeux humains, politiques et économiques, il faut interroger aussi bien des scientifiques que des surfeurs ou des plongeurs. C’est pour cela que Sidonie rencontre Sébastien JAQUEMET, spécialiste des prédateurs marins, des surfeurs et vigies requin de la Ligue Réunionnaise de Surf ainsi que le plongeur expérimenté Hugues VITRY à Maurice.
Lorsque votre envoyée spéciale fait la connaissance une enseignante de La Réunion qui participe également à Globe Reporters, elles discutent de ce sujet. Cette dernière propose alors de donner les coordonnées de Jean-François NATIVEL, le président de l’association Océan Prévention Réunion.
Première étape : se renseigner sur cet ancien champion de bodyboard. Et ce n’est pas difficile, car Jean-François NATIVEL est très présent dans les médias. Auteur du livre Requins à La Réunion, une tragédie moderne (auto-édité en décembre 2015), il est à l’origine d’une manifestation en mer en septembre 2015 aux Roches Noires à l’issue de laquelle il a été placé en garde à vue : l’occasion d’exprimer sa position pro-pêche et son « droit de profiter d’un plaisir simple et gratuit dans son environnement ». Un point de vue que Jean-François NATIVEL argumente longuement au cours de cette interview.
Ecoutez les réponses de Jean-François NATIVEL et n’oubliez pas de faire ce que tout bon journaliste ferait : mettre ce discours en perspective des autres et vérifier les chiffres annoncés. Nous rappelons également que les journalistes n’ont pas à prendre position, mais à expliquer au mieux la situation sur laquelle ils enquêtent.
Sources photographiques
La plage de Boucan-Canot sur la côte ouest de l’île de La Réunion.
La plage de Boucan-Canot fait partie de la commune de Saint-Gilles, une des principales stations balnéaires de l’île.
Attention danger !
Peu de baigneurs à l’eau en cette fin d’après-midi.
Depuis la crise requin, de nombreuses plages sont fermées à la baignade.
L’océan Indien à la tombée du jour.
Un père et ses deux enfants ne résistent pas à la baignade.
Des jeunes se rassemblent à Boucan-Canot pour jouer au volley-ball.
Une digue permet aux plus jeunes de se défouler après une journée d’école.
Les plus âgés préfèrent partager une Dodo (la bière réunionnaise).
Il y a des restaurants sur le bord de plage. C’est dans un de ces restaurants que nous avons rencontré Jean-François Nativel.
Sources sonores
Comment faut-il vous présenter ?
Que s’est-il passé à partir de 2011 ?
Au cours de votre jeunesse, est-ce que les requins représentaient une menace pour l’activité humaine ?
Quels requins représentaient un danger à l’époque ?
Que s’est-il passé entre les années 1980 et les années 2010 ?
Que reprochez-vous à la mise en place d’une réserve marine au large de l’île de la Réunion ?
Comment la réserve marine amplifie le « risque requin » ?
Vous proposez de pêcher des requins. C’est pourtant une pêche que les opinions publiques rejettent.
Certains proposent comme solution les drumlines, des lignes avec des appâts au large des plages pour éviter les attaques de requin. D’autres disent que cette solution attire les requins au lieu de les repousser. Qu’en pensez-vous ?
Les avis sont tellement partagés sur cette question, qui croire ?